Fichier électoral opaque : un obstacle majeur à la transparence en 2025
À l’approche de l’élection présidentielle de 2025 au Cameroun, la question de la transparence du processus électoral s’impose comme un sujet brûlant. Au cœur des préoccupations figure l’opacité qui entoure le fichier électoral, principal outil censé garantir l’équité et la crédibilité du scrutin.
Un outil indispensable mais verrouillé
Le fichier électoral, censé recenser l’ensemble des électeurs inscrits, constitue la base de tout processus démocratique. Il permet non seulement de mesurer le corps électoral, mais aussi d’assurer que chaque citoyen dispose d’un droit de vote unique et effectif. Or, depuis plusieurs années, son accessibilité reste limitée. Les partis politiques, les organisations de la société civile et les observateurs nationaux dénoncent l’absence de publication claire et exhaustive de ce document crucial.
Une source de suspicion
Cette opacité alimente les soupçons de fraudes et de manipulations. Des incohérences relevées dans les chiffres d’inscrits, les disparités entre régions et la non-mise à jour régulière du fichier suscitent des inquiétudes légitimes. Pour de nombreux acteurs, la crédibilité de l’élection dépend en grande partie de la transparence sur la composition du corps électoral.
Les exigences de la société civile
Plusieurs organisations réclament la publication intégrale du fichier électoral, avec un accès simplifié pour tous les partis en lice ainsi que pour les observateurs indépendants. Selon elles, seule une telle ouverture permettrait de restaurer la confiance des citoyens et de réduire les tensions post-électorales.
Transparence, gage de stabilité
Dans un contexte où la défiance vis-à-vis des institutions électorales reste élevée, la transparence autour du fichier électoral n’est pas un luxe, mais une exigence démocratique. Sans elle, la présidentielle de 2025 risque d’être entachée de contestations, mettant en péril non seulement la légitimité du futur président, mais aussi la stabilité politique du pays.